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Katas France Shotokan Commentés par Maitre OHSHIMA

Katas France Shotokan Commentés par Maitre OHSHIMA
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22 juin 2007

HANGETSU PAR MAITRE OHSHIMA

hangetsu

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22 juin 2007

TEN NO KATA

TEN NO KATA

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

Ten No Kata veut dire "kata du ciel". à l'origine, Ten No Kata a été conçu par Maître Funakoshi et a été démontré par son fils, Yoshitaka Funakoshi vers 1947 quand il était âgé de 27 ou 28 ans. C'était pour Yoshitaka Funakoshi (aussi connu sous le nom Gigo) l'entraînement favori après qu'il en ait maîtrisé tous les éléments essentiels. Sensei Yoshitaka était un entraîneur très compétent, un génie du karaté et il aimait la posture fudodachi.

à l'origine, Ten No Kata n'a pas été mis dans Karate-Do Kyohan comme un kata. Mais le fils de Maître Funakoshi a aimé ce kata et a pratiqué Ten No Kata Ura beaucoup de fois avec Maître Egami et d'autres. Actuellement, Ten No Kata est le premier kata de base d'origine, mais il était connu sous le nom de Kumite Kata.

Dans son livre, Maître Funakoshi indique de faire Ten No Kata avec fudodachi (posture intermédiaire). Cependant, je demande que tous les jeunes pratiquants le fassent avec zenkutsu (position avant) et kokutsu (posture arrière), il y a une raison. Après que nous apprenions zenkutsu et ensuite kokutsu, nous pouvons associer fudodachi sans beaucoup de problème, mais si nous pratiquons fudodachi au début, nous avons des difficultés pour apprendre zenkutsu. Par conséquent, je suggère que les jeunes pratiquants utilisent la posture zenkutsu. Il est important de se placer principalement avec votre jambe arrière, parce que, c'est de cette jambe arrière que vient la force de la posture. Exécutez-la correctement, gardez vos orteils arrière à l'intérieur, gardez le genou droit avec les hanches à l'intérieur. Quand les pratiquants atteignent le niveau de la ceinture noire, après qu'ils aient acquis une bonne jambe arrière et un bon zenkutsu fort, alors ils peuvent apprendre comment pratiquer avec fudodachi. Cette posture est la cousine de kibadachi, donc tout le monde devrait être capable d'imaginer comment la faire correctement.

Quand on apprend Ten No Kata, au début, on le fait exactement, précisément avec une grande sensation. Mettez toujours en évidence une grande sensation en premier. Ne vous rétrécissez pas. Deuxièmement, mettez en évidence une sensation forte. Troisièmement, rapidité. Enfin quatrièmement, légèreté, incluant des mouvements lisses et fluides. Quelques débutants, particulièrement les jeunes gens, omettent de faire une grande et forte sensation (par exemple, dans un stage spécial) et obtiennent juste la rapidité ou la légèreté. Ils ratent quelque chose dans cette voie, donc la première chose où il faut insister dans cet entraînement, et généralement dans tous les entraînements, est de faire en sorte que tout le monde ait une sensation grande et forte.

Toutes les ceintures marron doivent commencer à comprendre que la contre-attaque n'est pas séparée du blocage. Le point important des mouvements dans Ten No Kata est de montrer que nous comprenons que le blocage et l'attaque est un mouvement suivi avec une seule sensation et respiration. Il n'y a pas d'espace de temps entre le blocage et l'attaque, donc nous devons toujours essayer de faire les deux dans un mouvement continu. Aussitôt que nous bloquons, nous faisons déjà notre contre-attaque la plus forte.

Pour quelqu'un qui veut vraiment faire une contre-attaque simple, solide et réaliste (quel que soit le genre d'adversaire qui vient attaquer), il la fait avec un esprit fort et un bon sens de la distance et du timing, c'est un des meilleurs entraînements.

22 juin 2007

JION

JION

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

Jion est un kata relativement nouveau qui vient des îles d'Okinawa, vers 1663 ou 1680, d'après ce que nous savons maintenant. C'est la même période que kwanku.

Il y a un temple et un prêtre bouddhiste qui ont été nommés Jion. J'ai lu une fois dans un livre d'histoire qu'il y avait même un pont nommé le pont Jion. Nous ne savons pas exactement où ce kata a obtenu son nom. Je suppose que quelques gens d'Okinawa, à cette époque, ont aimé le nom Jion. Une légende dit que l'inventeur du kata a pratiqué sur le pont Jion et c'est comme ça que le kata a reçu son nom.

Il y a dans Jion deux écoles, Shaolin et Shokei, qui se sont rencontrées pour faire un kata. Shaolin est d'un style rapide et léger. Shokei est le nom d'une école lourde et puissante. J'espère que ceux d'entre vous qui choisissent ce kata comme kata favori le pratiqueront jusqu'à ce qu'ils soient satisfaits de l'avoir fait comme un kata unifié.

(Juste une note : Shokei est le nom que les vieux experts de karaté dans les îles d'Okinawa ont utilisé. Beaucoup de livres, même le livre de Maître Funakoshi, Karate-do Kyohan a épelé Shokei différemment. Il a été écrit "Shorei". C'est une fausse orthographe. Il n'y a aucun Shorei qui a existé dans le passé. Shokei est le mot et caractère exact pour cette école.)

Je pense que Jion est un kata très solide, tout à fait orthodoxe, avec très peu d'éléments négatifs. Il est long et peut-être difficile mais, si vous vous attachez à lui, vous ne devriez pas avoir de problèmes pour l'exécuter, surtout si vous pouvez faire oizuki clairement. Pour quelqu'un qui ne peut pas faire oizuki clairement et avec réalisme, avec une attaque simple, propre, Jion doit être très difficile. Il n'y a pas beaucoup de techniques extravagantes mais c'est un kata puissant et fort, un des plus raffinés.

C'est un des quelques kata sans mouvements contradictoires, malsains ou vagues. Le kata est très bien conçu. Je n'ai pas trouvé d'erreur, donc tout le monde peut pratiquer Jion avec une très bonne sensation. Si nous le pratiquons comme cela, nous ne nous blesserons pas. Faites une posture exacte et elle mènera votre technique au chemin adéquat. Je le recommande pour tous les gens qui ont des problèmes avec les genoux, les jambes, les bras ou tout autre problème.

Nous n'avons pas beaucoup de points difficiles dans l'interprétation de ce kata et je pense que ce que nous faisons dans la plupart des parties est très clair. Par conséquent, c'est très facile de comprendre ce kata et de le répéter beaucoup de fois.

Il y a trois parties dans ce kata, mais la ponctuation entre ces parties est un point-virgule, et non pas un point. Il ne faut jamais avoir la sensation de s'arrêter entre chaque partie, il faut toujours sentir une continuité et faire que ce kata soit UN en trois parties. Mentalement, vous devez continuer à être fort dans tout le kata. Maintenez une respiration et une sensation continue. Il n'y a aucun moment pour se délasser. Et bien que ce soit très difficile d'exécuter ce kata avec une seule sensation concentrée, c'est un très bon défi pour toutes les ceintures noires, surtout pour les nidan qui doivent faire ce kata 5,000 fois.

Le rythme ou tempo de ce kata n'est pas toujours le même. Il y a rapide et lent. Surtout quand vous êtes debout et vous préparez pour les prochains mouvements, n'allez pas trop vite. Prenez le temps de préparer votre esprit et votre respiration, alors continuez à exécuter le kata, cependant jamais, à aucun moment, ne permettez à votre concentration et à votre mental de s'affaiblir.

Un autre point important quand nous pratiquons age uke, gyaku zuki, age uke, gyaku zuki, puis age uke, oi zuki, c'est que nous devons être attentifs à la position des deux épaules quand nous exécutons gyaku zuki. Votre ligne des épaules doit être à 90 degrés par rapport à la direction de votre mouvement. Et quand vous exécutez oi zuki, votre épaule droite va en avant, l'épaule gauche revient en arrière et se connecte avec le talon arrière.

Je considère Jion comme un des kata les plus mûrs. Il est juste un petit peu plus long que les autres, mais j'espère que les seniors reconnaissent la valeur de ce kata comme nous devrions essayer de le faire avec tous les kata. Comprendre ce kata et sortir un jour de la forme de ce kata.

22 juin 2007

GANKAKU

GANKAKU

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

gankakuGankaku veut dire la grue sur un roc. ("Gan" veut dire le roc et "kaku" veut dire la grue.) La posture où nous nous tenons sur une jambe est la raison de ce nom.

Il n'y a aucune donnée historique sur Gankaku. Bien sûr, ce n'est pas un kata aussi vieux qu'Heian shodan ou Tekki shodan, ni aussi récent que Kwanku, son origine remonte à il y a environ 300 à 1000 ans. Nous trouverons peut-être dans le futur quelques livres qui étudient les origines de ce kata, mais autant que je sache, l'origine de ce kata est tout à fait inconnue. Je pense que la personne qui a inventé ce kata était assez grande avec de longs bras et de longues jambes. Cette personne avait peut-être entre 30 et 45 ans, mais pas plus et pas moins car le kata est très épuré et sa compréhension en est extraordinaire. C'est mon interprétation.

Ce kata est un kata qui se fait sur une ligne, un kata très épuré et un bon kata. Je pense que son inventeur, avait une très bonne compréhension du kime et savait également comment maintenir son équilibre en bougeant.

Après avoir exécuté ce kata beaucoup de fois, et s'il devient votre kata favori, vous pouvez faire chaque mouvement plus rapidement. Ce kata a des vitesses très lentes, moyennes et très rapides. Montrer les mouvements lents et rapides, l'extension et la contraction, basées sur la sensation, le rythme et la respiration du kata, est ce qui lui donne la vie. Faites lentement les mouvements lents, clairement, cependant ne coupez pas le kata en deux ou trois parties. C'est une forme avec beaucoup d'éléments.

Les jeunes gens peuvent faire ce kata très rapidement, mais après un certain âge c'est dur de garder votre équilibre en étant debout sur une jambe. C'est un très bon kata pour concentrer son esprit, cependant votre corps est très libre pour se déplacer dans n'importe quelle posture. Bien que Gankaku donne l'impression de mouvements qui montent et qui descendent, vos hanches sont presque toujours stabilisées et solides, et vous ne perdrez jamais l'équilibre contre vos adversaires.

Gankaku a beaucoup de blocages contre des attaques de pied. Bien que ce ne soit pas vraiment indiqué, quand nous faisons gedan barai comme contre-attaque, nous écrasons réellement les orteils, chevilles ou devant de la jambe de l'adversaire. Quand vous faites gedan barai avec la main droite ou gauche, vous devez l'exécuter très fortement. Beaucoup de gens manquent cette partie de nos jours.

Gankaku montre aussi le gyaku zuki en kibadachi, un des mouvements les plus efficaces (mouvements 32 et 36). Je pense que Maître Funakoshi a pris l'attaque en gyaku zuki dans ce kata. Assurez-vous que vous faites ce coup de poing dans un bon kibadachi.

La position debout et tourner sur une jambe (mouvement 40) est difficile à faire sans se blesser le genou. Par conséquent, quand vous tournez avec une jambe, soyez prudent de ne pas vous blesser. Je pense qu'au début, ils ne tournaient pas sur une jambe, mais sur deux jambes, et plus tard, quelques gens irréalistes ont éliminé de tourner sur deux jambes pour un effet théâtral ou pour le sens de la beauté de la position sur une jambe. Cependant, si vous tournez sur une jambe des milliers de fois, éventuellement, vous pouvez commencer à vous blesser le genou. Par conséquent, vous devez être prudent.

Pour l'homme ou la femme sans problèmes de genoux, vous ne devriez pas perdre votre équilibre et votre force quand vous tournez sur une jambe. Mais si vous avez des problèmes de genou, ne risquez pas de vous blesser votre propre genou. Trouvez les façons de tourner sur deux jambes sans risque. Quand vous tournez, gardez une jambe forte et ne laissez pas le genou être faible sur le côté. Tout le monde doit savoir que c'est ce que je suggère, tourner sur les deux jambes et monter ensuite sur une jambe.

L'équilibre est important, surtout avec le dernier uraken et yokogeri keage et ensuite oizuki (mouvements 41 et 42), si votre sensation et vos hanches montent, la force va à vos épaules, le coup de poing se connecte aux épaules et votre oizuki n'est pas juste. Donc soyez conscient de votre tanden (la partie inférieure de l'abdomen) faites yokogeri keage, uraken et oizuki avec vos hanches et le kiai. Cela fait la beauté de ce kata.

Quand nous pratiquons un kata, pas seulement quelques milliers de fois, mais plus de dix mille fois, nous devons être très prudents pour éviter les mouvements qui peuvent nous blesser. Si vous blessez votre corps, vous faites quelque chose mal. Dans ce cas, ce sont les parties de rotation qui peuvent endommager les genoux. Nous pratiquons toute une vie, donc nous devons être informés de ces points faibles pour éviter la blessure.

22 juin 2007

EMPI

EMPI

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

empiEmpi veut dire vol de l'hirondelle. ("Em" veut dire l'hirondelle et "Pi" veut dire voler.) Ce kata a des techniques tout à fait extravagantes et beaucoup de mouvements de hanches dynamiques. Sans ces mouvements de hanches dynamiques, nous ne pouvons pas faire de beaux et efficaces Empi.

Je suis sûr que les jeunes hommes et femmes qui se sentent très légers, qui peuvent sauter dans un mouvement très profond et tourner admirablement en un seul mouvement de hanches, aimeront pratiquer ce kata et affronter beaucoup d'adversaires, surtout devant et derrière. Je pense que tous ceux qui ont moins de 40 ans l'aiment vraiment. Même après 40 ans, bien que vous ne puissiez plus sauter beaucoup, vous pouvez encore vous réjouir d'une sensation libre, légère et dynamique. Attention en sautant haut de ne pas vous blessez les tendons.

Vous devriez être prudent pour éviter d'exagérer des parties en voulant montrer vos sensations. Votre attention devrait aller à votre mouvement de hanche. Sans mouvements dynamiques de la hanche, ce kata est mort. Vous devez être très humble, garder un sens réaliste du combat et exécuter chaque technique sérieusement, au lieu d'essayer de faire juste une apparence.

Je souhaite que quelqu'un qui pratique Empi, le fasse 5 000 fois et arrive à 10 000 fois. Quelqu'un qui essaie de faire Empi comme son kata favori, vraiment, devrait le faire au moins 20 000 fois. Alors ce kata commencera à montrer quelques-unes de ses sensations originales, et vous commencerez à sentir ce que le maître original essayait de nous dire à travers le kata.

Beaucoup de gens se sont renseignés sur les premiers mouvements d'Empi. C'est une technique de projection. L'adversaire vient du côté droit. Vous bloquez son bras avec votre bras gauche et balayez sa jambe avant ou arrière avec votre bras droit. Le moment ou vous tournez est très rapide et avec une seule sensation. Ne créez pas votre propre rythme. Nous cherchons à comprendre l'esprit, la sensation et les mouvements de l'expert qui a inventé le kata.

Le troisième mouvement est gedan barai avec le bras droit en zenkutsu comme le troisième mouvement de Heian shodan. Alors dans le mouvement 4 redressez simultanément les deux genoux avec la main gauche qui fait kagi zuki et affrontez le devant.

Uraken dans Empi (dans les mouvements 6, 10 et 26) est une attaque de rotation. L'uppercut sous le menton de l'adversaire ne se fait pas sans tourner les hanches. Pratiquez la technique, sans pouvoir conscient, légèrement et soyez sûr de faire la liaison avec votre hanche.

Un autre point important est de ne pas couper en deux la série de mouvements qui commencent avec le genou qui monte. (Ce sont les mouvements 7-9, 11-13 et 27-29). Montez le genou, sautez en pénétrant la zone de défense de l'adversaire et attaquez la partie inférieure de son abdomen, alors faites kokutsu et gedan barai avec le bras droit, et ensuite retournez vous en zenkutsu et faites gedan barai avec le bras gauche. Le tout en une seule respiration, sans arrêt intermédiaire. Dans cette séquence rapide les hanches ne cessent jamais de se déplacer. Les parties les plus difficiles, je pense, sont d'entrer dans le zone de défense, de se retourner et de bloquer, avec les deux blocages comme une seule sensation. Réellement, vos hanches font des mouvements dynamiques : un blocage efficace sur un côté et puis de l'autre coté sans cassure entre les deux techniques. C'est difficile, mais si vous essayez, vos hanches commenceront à se déplacer. Comme le vol d'une hirondelle, cette rotation doit être très rapide.

Empi est bon pour la plus jeune génération parce qu'ils n'utilisent pas assez de techniques de sauts. Les techniques de tobikomi (mouvements 7, 11 et 27) disparaissent dans la compétition parce que la compétition a un espace très limité et vous ne pouvez pas sauter très loin. Les gens ont oublié comment pénétrer en sautant. Mais si vous utilisez les techniques de tobikomi dans un très grand espace, elles sont sûres et très efficaces. Ainsi accentuez le saut qui utilise votre jambe arrière pour entrer dans l'adversaire. Souvenez-vous que vos hanches ne montent pas. Le genou monte, mais les hanches descendent, et vous cachez votre section centrale entière.

Quand vous sautez dedans, réunissez les genoux pour agir comme un frein, stopper soudainement, avec les genoux et hanches au même niveau, placés parallèlement au sol. Les hanches ne sont jamais inférieures au niveau des genoux et les orteils gauches touchent légèrement le talon droit sur le côté droit. Si les hanches sont trop hautes, vous ne pouvez pas vous arrêter dynamiquement. Si les hanches sont inférieures aux genoux, les genoux risquent de se blesser.

Quand vous faites teisho-uke (mouvements 30-33), les deux coudes sont courbés, déverrouillés. Après le premier teisho-uke avec la main droite (mouvement 30), marchez au devant avec la jambe droite, sans déplacer la jambe gauche.

Après le troisième morote-uke (les blocages à deux mains, un montant et un descendant avec teisho dans les mouvements 31-33), faites gedan barai en kokutsu (mouvement 34). Puis yori ashi (mouvement 35) avec les deux mains ouvertes, le coude droit contre le côté, l'avant-bras gauche au-dessus approximativement à neuf pouces du front, légèrement au-dessus de la tête avec la paume gauche en haut. La sensation est d'attraper le bras ou le cou avec la main gauche et le devant de la jambe ou l'entrecuisse avec la main droite.

Ne faites pas ce kata trop rapidement. Dans les vingt dernières années (1970 à 1990), tout le monde a presque doublé la vitesse de ce kata. J'aime voir les jeunes gens faire des mouvements très rapides dans le kata, mais vous devez prendre votre temps, êtres calme et montrer une sensation grande et forte. Surtout redressez-vous après le kiai (mouvement 15), il y a juste une petite pause dans le mouvement. Il y a beaucoup de bonnes techniques ici, par conséquent, je suis sûr que vous pouvez choisir quelques techniques de ce kata, comme techniques favorites.

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22 juin 2007

HANGETSU

HANGETSU

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

hangetsu

Hangetsu vient des mots japonais "Han" qui veut dire demi et "getsu" qui veut dire lune. Vos pas sont censés tracer une demi-lune.

Maître Funakoshi a écrit que Hangetsu venait de la forme Seisan, mais Hangetsu est complètement différent et je n'ai pu trouver aucun point commun avec l'ancien kata Seisan après avoir fait des recherches sur les deux kata. Je respecte ce kata comme étant le Hangetsu de Maître Funakoshi.

Hangetsu est un kata très douteux. Dans le Shotokan, c'est un des kata qui a été le plus mal transmis de senior à junior et il est très difficile de trouver cet ordre dans n'importe laquelle des anciennes formes du kata. Après avoir étudié Hangetsu, je pense que la posture est souvent exagérée et ouvre trop notre ligne centrale à l'adversaire. A l'origine, il y avait une posture beaucoup plus étroite. Nous devrions revenir à l'original pour faire une posture réaliste qui cache nos points vitaux et nous permet de faire des coups de pied ou des techniques de bras efficaces.

Dans la position Hangetsu, nous insistons sur une jambe arrière très forte. Le pied arrière doit être droit vers l'avant, les orteils dirigés directement vers l'adversaire. Faites en sorte que votre talon ne bouge pas de là et que les hanches ne soient jamais en arrière du talon. Le genou avant doit protéger votre ligne centrale afin que vous ne preniez pas un coup de pied de l'adversaire directement au bas ventre. Ne faites pas de posture kiba dachi. Nous devons clarifier cette posture : Hangetsu est revenue à la posture originale Seisan. (Mais nous ne pouvons pas revenir au Hangetsu original Seisan, parce que l'ordre du Hangetsu de Maître Funakoshi est complètement différent.) Je n'ai aucun doute au sujet de la posture elle-même parce que c'est le chemin seul ou nous pouvons faire le kime idéal (centre de puissance) quand nous attaquons, bloquons ou donnons un coup de pied à l'adversaire.

Pour avoir une posture forte, presque comme la posture inamovible, ne montrez aucune faiblesse face à un coup de pied de l'adversaire. N'ouvrez jamais votre ligne centrale à l'adversaire, quelle que soit la situation, parce que l'adversaire peut vous donner plus facilement un coup de pied dans les points vitaux. Quand vous faites la posture Hangetsu, les genoux sont fortement serrés pour protéger la ligne centrale, cependant ils doivent être très forts afin que l'adversaire ne puisse pas vous abîmer les genoux en faisant fumikomi. Pendant que les genoux poussent à l'extérieur, les pieds poussent à l'intérieur pour avoir les genoux très fort dans les deux directions.

En vous déplaçant, la jambe avant protège votre bas ventre et votre ligne centrale de la partie inférieure du corps. Pendant que vous vous déplacez, vous défendez réellement le milieu de votre corps avec votre propre muscle, et vos mains seulement protègent la partie supérieure de votre corps. Ce kata développera les muscles dans le milieu de votre corps donc ils seront assez forts pour vous protéger.

Gardez le pied arrière bien au sol. Faites une posture solide, haute et affrontez l'adversaire de face. C'est dans cette direction que votre gyaku zuki se connecte avec le talon arrière. Si vos orteils sont à l'extérieur, la connexion s'échappe par l'arrière.

Aussi, les épaules sont complètement dedans et font face. Ne tirez pas les épaules en arrière et ne pincez pas vos omoplates ensemble. L'omoplate arrière est dedans, les aisselles et poings sont connectés, et les deux aisselles sont serrées. La signification de ces mouvements lents (blocages et attaques) est de développer les muscles de l'aisselle et aussi de ne jamais laisser sortir les coudes.

Ce kata est un bon entraînement pour développer la force, spécialement la puissance et les mouvements lents du kata : en premier lieu, faites en sorte que votre respiration soit très forte ; deuxièmement, développer les muscles. Par conséquent quand vous faites ude uke et gyaku zuki, gardez vos coudes à l'intérieur et gardez les deux aisselles serrées pour développer les muscles de l'aisselle.

Rappelez-vous qu'il faut toujours rentrer les hanches, en avant du talon arrière. Contre une poussée, cela est vraiment fort. Et faites en sorte que votre respiration soit très forte et passe par le bout des doigts de sorte que vos doigts deviennent très puissants. Voici les points importants à développer pour un combattant réaliste et fort. En particulier pour les jeunes gens qui devraient beaucoup pratiquer cela afin de développer les muscles, le corps et la respiration.

Quand vous pratiquez Hangetsu, concentrez-vous sur les postures dans le kata. Faites une séparation forte entre lenteur et rapidité. Une mentalité plus enthousiasmée et immature fera les principaux mouvements lents plus rapides qu'ils ne doivent l'être.

22 juin 2007

JUTTE

JUTTE

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

Jutte est un petit kata, très court, sans beaucoup de problèmes. Je pense que ce kata est une nécessité pour les pratiquants, qui n'aiment pas travailler les blocages. Aussi je demande à tous de pratiquer le kihon, gedan barai, age uke, ude uke, tetsui, shuto uke, tous les blocages. Le kata Jutte inclut tous les blocages, mais il y a aussi un certain rythme, et c'est le rythme qui dirige notre compréhension.

Si quelqu'un ne comprend pas, ne saisit pas le bon rythme, ce rythme nous vient de nos anciens, des maîtres, des experts de génie, de ces gens qui ont poli le kata durant de nombreuses années et nous l'ont laissé. Par conséquent nous essayons de trouver la vitesse et le rythme. Maître Funakoshi a écrit dans son livre : lent et rapide, extension et contraction, force et non force, et bien sûr nous avons ces trois éléments, mais il nous faut trouver quelque chose d'autre encore.

Il y a la rapidité mentale, le rythme mental. Quand vous êtes jeune et que vous manquez de maturité, tout ce qui est rapide est attirant et charmant, mais la vitesse n'est pas l'objectif absolu. La vitesse est très subjective. La vitesse, c'est la relation entre vous et un adversaire particulier. Dans telle situation réaliste comment amener votre adversaire à votre rythme ? Par quoi ? Par votre force mentale, votre niveau mental.

Par conséquent, lorsque vous pratiquez les kata, faites vous toujours face et trouvez votre propre rythme, votre meilleur rythme, votre propre vitesse, votre meilleure vitesse. Lorsque vous devez aller vite, allez vite, lorsque vous devez aller lentement, prenez votre temps. Certains jeunes, pourtant, veulent faire tous les mouvements rapidement et faire le kata tellement vite qu'ils se trompent. Il y a deux choses que vous n'avez pas besoin de faire vite : ne raccourcissez pas votre vie et ne vous trompez pas si vite. Une erreur, ça va, mais la sensation de hâte est une des plus grandes faiblesses.

Jutte, les dix mains. Jutte, c'est tous les blocages ; mais bien sûr un blocage peut en lui-même être une attaque. Certains blocages comme tetsui, gedan barai ou age uke, peuvent détruire l'adversaire si vous les exécutez avec le bon timing. Je pense que Jutte est un bon kata. Si l'on comprend les blocages et que l'on peut exécuter Jutte magnifiquement et avec la forme correcte, on peut bloquer l'attaque de n'importe quel adversaire, comme si l'on avait dix mains. Une partie du kata est un peu différente de ce que les élèves de Maître Funakoshi faisaient, et dans le livre ce n'est pas expliqué clairement.

Dans les derniers mouvements ; après avoir projeté vers la droite, puis vers la gauche, on avait l'habitude de tendre les jambes en faisant age uke de la main droite ouverte, de contracter les muscles fessiers, mais dans le livre il ne dit pas de tendre les jambes. Par conséquent, après le kokutsu à droite, ne tendez pas les jambes avant d'avancer, puis de tourner. Au lieu de cela, saisissez tout simplement le bras de l'adversaire et avancez directement en faisant age uke à gauche.

Pour comprendre les mouvements nécessaires pour arrêter l'attaque d'un adversaire avec un bo (canne ou bâton), vous devez pratiquer avec vos amis. C'est de cette façon que vous pourrez découvrir comment bouge le bo quand on vous attaque, et comment vous devez le saisir, tourner votre poignet, saisir le bo avec la poussée de l'adversaire, et puis contre-attaquer avec le bo. J'espère que tout le monde prend plaisir à pratiquer avec le bo.

Traditionnellement un débutant n'était autorisé qu'à pratiquer les blocages. Ce n'est que plus tard qu'il apprenait à frapper avec les poings et les pieds, mais jamais avant d'avoir longuement travaillé les blocages. Actuellement les gens ne veulent plus pratiquer beaucoup les blocages, mais les blocages sont la spécialité du karaté. Jutte est une excellente pratique pour les blocages. Dans Jutte, vous pouvez étudier presque tous les blocages et trouver tous les éléments importants pour faire des blocages efficaces et réalistes.

Ce kata n'est pas fantaisiste, mais c'est un kata fondamental, un bon kata, et j'espère que beaucoup d'entre vous prennent vraiment plaisir à le pratiquer. Lorsque votre main ou votre bras qui bloque touche l'adversaire, enlevez complètement toute force consciente. En d'autres termes, ne bloquez pas avec la force consciente, mais utilisez votre force subconsciente, qui est votre force la plus puissante. Vous pouvez, bien sûr, utiliser les blocages comme des attaques, ce qui est facile à dire, mais difficile à faire. Les anciens doivent essayer d'atteindre un jour le niveau où ils pourront utiliser leur force subconsciente à n'importe quel moment, contre n'importe quel adversaire.

Le kihon pour les anciens, c'est l'étude de uke (les blocages) et l'utilisation des blocages en attaques, ce sur quoi j'ai mis l'accent dans mes explications de Jutte. Les blocages et les attaques les plus réalistes, les plus efficaces et les plus fortes sont le résultat d'une bonne préparation mentale. Si vous êtes capable de faire face à votre adversaire avec une mentalité forte, grande et pure, et rester sans aucune force consciente, vous pouvez utiliser l'énergie de votre esprit subconscient, qui est le plus fort, pour faire les blocages ou les attaques les plus efficaces.

22 juin 2007

KWANKU

KWANKU

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

kankudai"Kwan" veut dire lever les yeux ou voir à travers. "Ku" veut dire ciel, vide, néant. Donc vous pouvez dire simplement, "regarder le ciel" (parce que quand vous commencez le kata, vos mains montent) ou dans un chemin plus philosophique, "voir à travers le vide" (avec la sensation de voir la vérité à travers le vide, ou quelque chose comme cela). Ce vide n'est pas l'absence de toute la pensée, mais l'absence de pensées égoïstes, d'inquiétudes personnelles, s'inquiéter au sujet de ce qui va se passer. Quand ces pensées inutiles sont passées, la conscience propre, forte de ce qui se passe vraiment est dans votre esprit. C'est la signification de Kwanku.

Originairement, Kwanku a été prononcé comme il est épelé maintenant, mais la langue moderne japonaise a obtenu de l'allègement, jusqu'à ce que le "w" soit silencieux et le kata est prononcé "Kanku".

Avant que Maître Funakoshi l'ait renommé, cette forme a été appelée Kushanku. C'était le nom de la personne (diplomate ou attaché) qui est venu avec l'ambassadeur Chinois aux Îles d'Okinawa il y a 150 années. C'est ce que le Maître nous a dit en 1950. Depuis lors nous avons trouvé deux choses : que c'était il y a plus de 300 ans (autour de 1660), et que ce n'est pas le nom de la personne. Kushanku ne peut pas être le nom. Ce serait très exceptionnel comme nom Chinois. Donc c'est un gentil surnom que les gens utilisaient pour nommer le kata. Kushanku est chinois avec une prononciation d'Okinawa (plus ou moins), mais les Japonais (de la terre ferme) le prononcent Koshokun. Ce sont les mêmes caractères, mais avec une prononciation différente.

En tout cas, un attaché est venu de Chine à Okinawa et a démontré cette forme. Nous imaginons que la personne qui a fait ce kata devait être très grande, avec un gabarit svelte qui a de très bons coups de pied sautés, un extraverti, quelqu'un qui pourrait affronter huit adversaires (huit adversaires moyens), qui peut lutter contre beaucoup d'adversaires, donc ça a dû être une personne très forte qui l'a fait. Il a pratiqué ce kata sa vie entière et ses élèves l'ont fait aussi toute leur vie.

Beaucoup de karateka ont appris ce kata de lui et l'ont renommé, mais même dans les îles d'Okinawa, il y a beaucoup de façons différentes de l'exécuter. Quelques personnes le divisent en deux ou trois. Par exemple, il y a Kushanku Dai (grand), Kushanku Sho (petit) et Kushanku Tomari (pour une petite ville sur les îles).

Comme vous savez, c'était le dernier kata favori de Maître Funakoshi. Il faisait des démonstrations de Kwanku après 70 ans. Nous avons vu son Kwanku beaucoup de fois. Bien sûr, quand je l'ai vu, il ne pouvait pas faire un double coup de pied sauté très haut, mais il faisait encore Kwanku. Donc tous les membres du Shotokan devraient pratiquer beaucoup de Kwanku. J'espère que beaucoup de gens aiment pratiquer ce kata.

Kwanku est vraiment un kata de base. Bien qu'il soit long, je le considère encore comme un kata de base. Chaque mouvement doit être précis et, bien que ce soit une longue forme, nous devrions avoir le rythme et être capable de faire un kata unifié. Après avoir fait ce kata beaucoup de fois, votre corps commence à suivre votre esprit.

Tous les shodan ont du pratiquer Kwanku 5 000 fois avant de présenter le nidan test, mais même les seniors doivent affiner Kwanku. (Si vous l'aviez déjà fait 5 000 fois, maintenant défiez-vous pour en faire 10 000.) Kwanku est un long kata et vous êtes très fatigué, mais quand vous êtes jeune vous devriez faire beaucoup de Kwanku. Je ne recommande pas de faire beaucoup de Kwanku à partir de 40 ans, mais jusqu'à 20 fois dans l'entraînement est correct. Tout le monde devrait être en bonne forme et les membres les plus âgés, doivent apprendre à faire Kwanku sans se raidir ou à utiliser le pouvoir de concentration dans les muscles, surtout les épaules et muscles du bras qui devraient être délassés et chaque technique devrait être exécutée avec une bonne sensation.

Je ne pense pas que nous ayons beaucoup de problèmes avec l'ordre de ce kata, mais si vous trouvez que quelques parties sont plus difficiles, prenez ces parties et répétez les beaucoup de fois avant ou après l'entraînement du kata. Avec un groupe c'est beaucoup plus facile. Par exemple, je me souviens de plusieurs mouvements de Kwanku, quand vous tournez et descendez et tournez pour faire le shuto-uke (mouvements 42-45), que nous avons dû pratiquer 50 à 100 fois après deux heures d'entraînement. Nous avons fait cette partie beaucoup de fois et plus tard tout le monde pouvait le faire sans problème. Donc, si vous ressentez une difficulté avec certaines parties, répétez-les juste beaucoup de fois. Ne manquez pas de mouvements mineurs, et essayez toujours de faire la forme exacte du kata chaque fois. C'est la seule façon d'améliorer votre kata.

Il y a des mouvements de Kwanku typiques, par exemple, après exécution d'une attaque en shuto donner un coup de pied, après que nous entrions tourner en arrière. Dans celui-ci, nous faisons le kime (concentrer notre puissance) avec la rotation des hanches. Donc, bien que nous fassions tourner nos hanches, nous gardons toujours notre équilibre et imaginons beaucoup d'adversaires autour de nous.

Le maître original de Kwanku a imaginé huit adversaires. Si vous pouvez affronter huit adversaires, vous pouvez en affronter beaucoup plus. Avant que vous n'affrontiez votre premier adversaire, vous avez déjà décidé de ne pas arrêter jusqu'à ce que vous détruisiez tous vos adversaires. C'est le dessein original pour Kwanku.

L'ouverture des deux mouvements de Kwanku est une leçon très importante sur la respiration. Nous faisions le kata en respirant extérieurement pendant tout le mouvement (élever les bras, les séparer et les ramener ensemble). Maintenant nous inspirons pendant le premier mouvement jusqu'à ce que les bras arrivent au sommet. Alors quand les bras se séparent, nous commençons à expirer. Dans ce geste nous tirons un adversaire vers nous pendant que nous inhalons mais, juste avant qu'il commence à attaquer, nous expirons fortement avec notre contre-attaque et rencontrons la plénitude de la respiration de notre adversaire avec notre propre plénitude.

Dans le sixième mouvement du kata nous redressons nos genoux, serrons les fesses et frappons du poing immédiatement. Le poing doit se connecter avec le corps entier et tout doit être un, pas seulement physiquement, mais mentalement aussi. Ce réglage doit être un. C'est une façon de faire le kime.

Les shuto qui frappent dans les mouvements 16, 21 et 36 sont différent du shuto dans le mouvement 11 de Heian yodan. Nous devons faire clairement la différence. Regardez le rapport entre la main et les pieds dans les deux kata pour étudier les différences dans les mouvements. Dans Kwanku nous faisons ce coup en tournant les hanches fortement et en synchronisant le mouvement des hanches avec le mouvement de la main. La hanche doit tourner complètement. C'est le point fort, ce kime particulier que les experts de Kwanku ont essayé de nous transmettre.

Après les shuto-uke (dans les mouvements 16 et 21), nous avons un ensemble de mouvements où nous avons poussé brusquement la main ouverte au niveau inférieur sur l'avant deux fois (les mouvements 18 à 19 et mouvements 23 à 24). Maître Funakoshi n'est pas clair au sujet de la signification de ces mouvements et depuis longtemps nous pensions qu'ils étaient tous des attaques à l'aine. Maintenant nous savons que le premier, dans chaque ensemble est de lancer réellement la main et le bras contre un coup de pied (mae geri). Après les attaques en shuto, faites tourner votre corps pour affronter le coup de pied (mae geri). La main et le bras droit dehors, pour dévier le coup de pied loin de votre corps. La main gauche protège contre une attaque simultanée de la main au visage et prépare à pousser contre la partie supérieure du corps de l'adversaire. Reportez la main droite sous la jambe de l'adversaire qui donne un coup de pied, soulevez-le et poussez avec le bras gauche pour jeter votre adversaire. Assurez-vous que la position du bras droit est dans la même ligne que votre ligne du corps avec le coude juste au-dessus du niveau de l'épaule. Le prochain mouvement est une attaque à l'aine, probablement contre un autre adversaire.

Comme j'ai mentionné auparavant, les mouvements où vous tournez et descendez (mouvements 42 à 45) peuvent être très difficiles. Redressez-vous après avoir fini le double coup de poing du mouvement précédent (mouvements 40 et 41) ; vous devez sentir l'adversaire derrière vous. Si vous ne sentez pas l'adversaire, vous ne pouvez pas faire de blocage fort derrière vous. Donc, vous sentez l'adversaire. Alors quand vous tournez, assurez-vous que les mains montent et passent la cuisse et le genou, pour terminer devant la poitrine et le visage. Vous vous écrasez dans l'attaque de l'adversaire et devez avoir la sensation de le pénétrer complètement. Votre corps doit rentrer. Si vous vous appuyez en arrière, l'adversaire vous poussera en arrière.

Pour la prochaine technique (mouvement 43) laissez tomber votre corps à terre avec les paumes ou bouts du doigt qui reposent par terre (l'une ou l'autre des deux techniques). Ensuite tournez sur l'arrière et faites un blocage de niveau inférieur avec shuto pour protéger le genou arrière. Soyez sûr de faire tourner votre pied droit en même temps, perpendiculaire à la ligne du blocage. Si votre pied n'est pas tourné dans la bonne direction, la position sera faible et le blocage sera moins efficace.

Le mouvement 55 est une saisie que nous étudions dans les techniques de dégagement (kata-te-dori).

22 juin 2007

BASSAI

BASSAI

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

 

bassaidai"Batsu" ou "Patsu" veut dire pénétrer, "sai" veut dire un fort, comme un petit château fort. Pénétrer ce fort veut dire en quelque sorte : avoir une sensation d'explosion.

Bassai est un kata clé du Shotokan. Tous les kata Heian viennent de Bassai et Kwanku donc c'est une des origines de nos kata. C'est aussi le kata le plus puissant avec ses rotations dynamiques des hanches. Si vous le pratiquez beaucoup de fois, votre corps commencera à se déplacer très dynamiquement.

Je pense que tout le monde sait que Bassai vient d'un kata de bo (long bâton). Le long bo va du sol au bout de vos doigts en longueur, si vous étendez votre bras droit au-dessus de vous. Le jo, ou bo court, s'étend du sol à votre aisselle. L'un et l'autre possèdent des techniques très efficaces, réalistes que nous appelons jodo ou bojutsu : techniques de poussée très puissantes, semblables à oizuki, aussi bien que des techniques de rotation, semblables au mouvement d'une batte de base ball. Le pouvoir de rotation vient toujours de la rotation des hanches, jamais des épaules, et l'aisselle toujours connectée aux hanches, et les hanches connectées dans une posture forte.

Bassai conserve les mouvements de hanches du bojutsu. Partout dans Bassai, nous insistons sur des mouvements de hanches dynamiques. Bien que nous ne portions pas de bo, nous exécutons tous les blocages et coups de poing avec une rotation puissante et dynamique des hanches.

Bassai est un bon kata pour vous apprendre comment utiliser vos hanches et vous former pour un vrai combat. C'est aussi un kata très utile pour les personnes avec des corps puissants, mais même très légère, une petite personne qui utilise une rotation dynamique des hanches, peut affronter un plus grand adversaire. Donc, du début à la fin, vous devez être conscient de vos hanches.

21 juin 2007

TEKKI SANDAN

TEKKI SANDAN

Par Maître Tsutomu OHSHIMA

tekki3Tekki sandan a beaucoup de mouvements de bras, cependant le point important est encore la position elle-même donc faites une position solide, forte. Tout le monde devrait savoir la distance correcte entre les deux pieds, pas trop large, pas trop étroit. Vous devez toujours être très stable et capable de vous déplacer très rapidement ou très doucement.

Dans le troisième mouvement, comme la main droite bloque en travers du corps sur la gauche, le poing gauche va jusqu'au coude droit comme pour bloquer un coup au corps. À ce point, l'avant-bras est horizontal en travers du corps avec le bras droit en haut. La main gauche reste dans cette position pour les deux prochains mouvements.

Les mouvements 14, 15 et 16 sont semblables aux mouvements de Tekki shodan et nidan. Ces séries de mouvements devraient être comme le second et troisième mouvements de Heian sandan (les combinaisons ude uke et gedan barai). Après ude uke de la main gauche (mouvement 15), levez-la directement en haut et en arrière et exécutez uraken (mouvement 16). Ces mouvements devraient être rapides sans temps d'arrêt entre ude uke et uraken.

Après que vous ayez adopté une posture solide avec les hanches fortes, vos bras sont entièrement libres de force. Vous ne devriez pas raidir vos muscles tout le temps, et la plupart du temps il n'y a aucune sensation. Fermez le poing avec le petit doigt serré, avec le coude en position correcte , ne jamais ouvrir la ligne du corps, et ne montez jamais l'épaule. Quand vous exécutez les uraken, par exemple, utilisez seulement votre puissance subconsciente avec votre respiration. Vous ne devez pas utiliser de puissance consciente.

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